Voici pourquoi E&N préfère fabriquer en Europe. C’est un fait : l’Asie est loin de chez nous ! Pour rentabiliser les porte-conteneurs qui vont traverser 10 à 15 000 km en un temps record de 4 à 8 semaines (selon les destinations de départ et d’arrivée), il faut charger un maximum les conteneurs de produits manufacturés loin d’ici. Ces produits, quels qu’ils soient, sont soumis à des écarts de températures importantes, exposés à une humidité permanente, et doivent donc être traités pour arriver dans de bonnes conditions sous nos latitudes.
On sait que les douanes et les ouvriers qui chargent et déchargent ces conteneurs sont censés mettre des masques avant d’y pénétrer, après avoir (en plus) laissé les portes grandes ouvertes pendant 30 minutes minimum.
Mais de quels produits parle-t-on ?
Pour acheminer toutes ces marchandises, des produits chimiques sont nécessairement vaporisés dans/sur les conteneurs afin d'éviter des dégâts pendant leur voyage sur les océans. Ce qui est plutôt un bien en soi. Mais tout de même, des produits chimiques ! Ces produits ne disparaissent pas comme par enchantement. Le problème est qu’une partie de ces produits se retrouvent chez nous, dans nos cuisines, salons, chambres à coucher. Mais aussi nos vêtements, notre alimentation etc. Et il est arrivé que certains en fassent les frais, au détriment de leur santé, de leur joie de vivre.
Il y a quelques années, Jean-Philippe se déplaçait en Asie plusieurs fois par an, dans les régions riches en industries d’ameublement. Il était encore en poste lorsque cette triste histoire de canapés « empoisonnés » a éclaté. Trop de sachets anti moisissures avait-on dit à l’époque. Comment cela avait-t-il pu arriver ? Les contrôles aux portes de l’Europe sont sévères, mais il y a tellement de conteneurs. Tellement de marchandise. Tellement de contrôles à faire.
Un ami, qui travaille sur des gros projets de constructions en Asie, nous a raconté que lors d’un déplacement effectué de nuit entre 2 grands ports, il avait été frappé de voir que tout au long de sa route, à droite, comme à gauche, et de façon ininterrompue, d’immenses usines de production étaient éclairées par une industrie qui ne s’arrêtait jamais de produire.
Produire pour rentabiliser. Il ne faut pas oublier que tout entrepreneur qui souhaite fabriquer si loin, et à bas coût, est obligé de commander une quantité énorme. Parfois indécente. Juste pour baisser le coût de fabrication. Plus on en fait, moins c’est cher. Que l’on en ait besoin ou pas. Et toute cette marchandise sera enfournée dans les conteneurs pour la folie consommatrice des européens, qui veulent tout - pour trois fois rien.
Voyages des conteneurs. On peut dire ceci ou cela, mais la pollution des océans n’est pas une mince affaire non plus. Entre les bateaux qui perdent des conteneurs, qui déversent des produits plus ou moins honnêtes dans l’eau, et le pétrole (pas très propre) qu’ils consomment pour déplacer cette masse de marchandise…on peut se poser la question si les achats à bas prix valent vraiment le coup ? le coût ?
Pour en savoir plus sur le parcours d’un porte-conteneur de la Chine vers la France, cliquer ici